Tokyo, 14 novembre 2019 - Après le succès de la vente du prototype aux enchères Only Watch 2019, F.P.Journe présente la version finale : Astronomic Souveraine. Une grande complication dans un boîtier en acier, à tourbillon et répétition minutes, vouée à renouer avec un geste oublié. Celui de se perdre dans les étoiles pour mieux se repérer sur Terre. Il fut un temps où cette envolée paradoxale était une évidence. Et à l’instar des instruments jadis dédiés à l’observation des étoiles, l’Astronomic Souveraine est avant tout un outil. Mais plutôt que d’ouvrir une fenêtre sur la voûte céleste, elle met en scène le temps dans tous ses états.
À l’origine du projet, un dessin d’adolescent, retrouvé chiffonné derrière la corbeille à papier. Un dessin exécuté par le fils de François-Paul Journe, Charles, il y a de cela une quinzaine d’années. Parti d’un geste spontané, le jeune homme avait fini par reconsidérer sa démarche. Après tout, ce n’était pas lui l’horloger ! Et pourtant… Sur le cadran, apparaît une lucarne incurvée dédiée à la course du soleil. L’idée est bonne. Mais qu’en faire ? Une montre automatique ? Pourquoi pas. À condition de ne pas trop multiplier les complications. François-Paul Journe se lance alors dans les essais. Sa quête de la pièce idéale s’étendra sur six ans. Et finalement, retour à la page blanche. La montre sera dotée d’un calibre à remontage manuel. Ce qui autorise d’avantage de fonctions. Pour peu qu’il délivre suffisamment d’énergie pour les alimenter toutes.
C’est une ancienne création F.P.Journe qui servira de muse : une montre de poche avec planétarium réalisée en 1987 pour un collectionneur d’objets scientifiques. Cette pièce unique à tourbillon affiche les temps moyen et sidéral, de même que l’équation du temps, un calendrier complet et la réserve de marche. Pour autant, pas question de s’égarer dans une attitude passéiste. La future montre astronomique sera résolument contemporaine et sa personnalité, bien distincte. Sa force, elle la puisera dans un double barillet. Tandis qu’un tourbillon avec remontoir d’égalité en garantira le parfait isochronisme.
Cela dit, le mouvement en Or rose 18 carats de l’Astronomic Souveraine est totalement inédit. Et, bien sûr, décoré dans les règles de l’art. Tout comme le cadran en Or gris, dont les compteurs sont rehaussés d’un guillochage clou de Paris, et les phases de lune, animées d’un astre hyperréaliste, au motif calqué sur une photographie de la Nasa. À 3 h, le temps moyen (ou civil), dont l’aiguille bleue indique un second fuseau horaire. À 9 h, le temps sidéral; celui qui permet d’observer les étoiles. Il jouxte les secondes du temps moyen égrainées à l’aide d’un disque. Entre les deux : les minutes centrales et l’affichage de l’autonomie, optimale jusqu’à 40 h. Le tout étant chapeauté par un cartouche bleu où se lisent le lever et le coucher du soleil. Ici, c’est un rideau métallique qui vient allonger ou raccourcir les jours. Et au verso, figurent encore l’équation du temps et un calendrier annuel complet cerclé des signes du zodiaque. C’est par ailleurs de ce côté que la valse du tourbillon se laisse admirer.
Au total, cette pièce qui sonne aussi les heures, les quarts et les minutes, compte 18 fonctions et complications. Et elle est habitée de 758 composants, hors boîtier. Malgré tout, ce dernier n’excède pas les 44 mm de diamètre, pour 13,80 mm d’épaisseur. Mais les amateurs devront s’armer de patience, seulement quelques exemplaires pourront être produits par année.